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Banzhuan 搬砖 Faire un travail fastidieux

Dernière mise à jour : 5 févr. 2021


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Les vacances du festival de Printemps chinois marquent la période pendant laquelle ont lieu les plus forts mouvements migratoires dans le pays. Des millions d’individus résidant dans les grandes villes embarquent à bord des trains, des avions et des bus à destination de leurs contrées natales pour des réunions familiales tant attendues.


À bord d’un train transnational parti de Canton, dans le sud de la Chine, pour se rendre à Harbin dans la province du Heilongjiang qui se trouve dans le nord-est, un reporter de Vision Chine a réalisé l’interview d’un homme qui déclare avoir quitté sa terre d’origine il y a de cela 7 ans pour travailler dans une grande ville. Son fils n’était alors âgé que de 3 ans. Quand on lui demande les raisons de son départ, il explique qu’il a dû faire un choix difficile entre avoir un poste bien payé et le bonheur de rester auprès de sa famille.


« Je ne peux pas soulever des briques si mes bras portent déjà mon fils », affirme-t-il.


« Les briques », c’est comme ça qu’il fait référence à son travail. Cela vient d’une nouvelle expression chinoise « banzhuan », qui signifie littéralement « soulever des briques ». Le terme a d’abord été utilisé pour évoquer le travail sur les chantiers. Aujourd’hui, il est de plus en plus employé pour décrire tout « travail éreintant et de bas niveau » réalisé au service d’une entreprise.


L’expression, que l’on retrouve dans le vocabulaire des utilisateurs des réseaux sociaux en tant que forme d’autodépréciation, sert de comparaison entre leur travail, qui est au bas de l’échelle, et le fait de « soulever des briques » sur un chantier. Le mot s’est rapidement répandu dans tous les secteurs d’activités auprès des employés précaires qui troquent leurs rêves pour la dure réalité d’un travail difficile mais nécessaire pour survivre.


Le passager interviewé pense que si il devait renoncer à son banzhuan dans une grande ville, il serait alors obligé de travailler à un poste encore moins bien rémunéré dans sa contrée d’origine, ce qui ne lui permettrait plus de subvenir aux besoins de sa famille.


À mesure que les écarts de salaires se creusent en Chine, de plus en plus de gens voient leurs rêves s’éloigner. « Réveilles-toi ! C’est l’heure de banzhuan » est une phrase commune, utilisée pour refroidir les rêves surréalistes de beaucoup.


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